Située proche du quartier d’affaires de La Défense, la ville de Puteaux va accueillir une nouvelle tour de bureaux, nommée Eria. Cette dernière verra le jour mi-2020, en lieu et place de l’ancienne tour Arago. Mais en attendant d’admirer cette prouesse architecturale qui prendra la forme d’un trèfle, place aux travaux de fondations spéciales où intervient Groundforce, le spécialiste britannique d’équipement d’étayage et de butonnage, avec une vingtaine de butons de type MP500.
Début 2018, la tour Arago, située dans la rue Bellini à l’angle de la rue Arago à Puteaux (Hauts-de-Seine), construite dans les années 1970, a été démolie afin de faire place à une nouvelle tour nommée Eria. Ce futur édifice, dessiné par l’architecte Christian de Portzamparc, développera une surface de 26 000 m2 répartis sur 13 niveaux, soit 55 m de hauteur et 500 m2 de commerces. Il accueillera à terme des bureaux et sera livré en 2020.
Mais en attendant de découvrir ce bâtiment au pied du quartier de La Défense, qui représentera un trèfle, place aux travaux de fondations et de terrassement dont se chargent les entreprises Eiffage et Atlas Fondations.
C’est en effet suite à un appel d’offres lancé par la société immobilière Cogedim et remporté par Eiffage mi-2017 qu’Atlas Fondations intervient sur ce chantier pour la partie fondations spéciales (pieux, parois moulées, soutènement et butons).
Sur ce chantier, plusieurs techniques de fondations spéciales, dont un volume de pieux assez conséquent, ont été utilisées. "Le projet de cette nouvelle tour est assez technique et très complet" , explique Omar Laraqui, directeur de projet chez Atlas Fondations. "Pour la partie fondations, par exemple, 45 poteaux du noyau de la tour ont été préfondés de façon à pouvoir commencer l’élévation du bâtiment tout en continuant à terrasser les sous-sols en taupe. Et 79 pieux de 18 m de profondeur ont été réalisés en périphérie de la fouille" , détaille ce dernier.
De plus, les bâtiments avoisinants ont imposé une prise en compte spécifique au niveau des poussées latérales. "En effet, nous nous sommes aperçus qu’il y avait des contraintes imposées par les mitoyens, et donc, le bureau d’études de Groundforce a préconisé un préchargement des butons. Il s’agissait de mettre une charge additionnelle dès l’installation, et c’est ce qu’a effectué Groundforce, qui a ainsi été impliqué dès que nous avons répondu à l’offre", souligne Omar Laraqui de chez Atlas Fondations.
Atlas Fondations a ainsi déployé un dispositif assez conséquent de butons Groundforce et de liernes en périphérie de la fouille, et ceci sur plusieurs hauteurs. Deux lits de butons de 33 m de longueur et de 200 t de poussée, à vérinage contrôlé de chez Groundforce, ont été installés à l’intérieur de la fouille pré-excavée.
"Nous avons ainsi mis en œuvre 600 t d’acier sur ce chantier pour le soutènement de la fouille, entre les butons et les liernes. Sachant que les butons sont monitorés et contrôlés au niveau de leur pression hydraulique de façon à prévenir tout mouvement en verticalité de la paroi", précise Omar Laraqui.
Pour la phase de butonnage, Groundforce a ainsi livré 20 butons hydrauliques. "Le chantier étant situé au pied du quartier d’affaires de La Défense, et n’ayant pas de zone de stockage, les butons étaient montés le jour même ou le lendemain de leur livraison" , ajoute Amine Khalloufi, ingénieur travaux chez Atlas Fondations.
Sur ce chantier, le britannique Groundforce utilise des butons hydrauliques de type MP500, qui affichent ici une résistance de calcul de 6 000 kN pour une portée de 32 m.
L’utilisation des butons hydrauliques Groundforce sur ce chantier apporte de nombreux points positifs, tels que le gain de sécurité lors de la pose/dépose des butons, le gain de temps, l’intérêt du personnel par le positionnement de l’entreprise sur de nouvelles technologies. "Aujourd’hui, les entreprises sont très soucieuses de la sécurité. Ce critère “sécurité” a été déterminant dans le choix de ce procédé du fait de la réduction des manutentions et de la pose beaucoup moins compliquée que la solution dite “passive”, explique Omar Laraqui. Ce dernier n’avait jamais travaillé avec des butons Groundforce, mais "aujourd’hui, si c’était à refaire, nous referions appel à Groundforce. Nous étions confiants avant le début des travaux, et cela s’est confirmé".
"L’un des avantages de cette solution, c’est que ce sont des éléments facilement manutentionnables ; des éléments de 3 et 5 t qui ont été grutables assez facilement" , explique Kevin Moreau de chez Eiffage. "De plus, la société Groundforce a accompagné Eiffage et Atlas Fondations sur site par la présence d’un technicien afin de former les équipes à la pose des butons hydrauliques" , ajoute ce dernier. "Les opérateurs ont passé un peu plus de temps à poser le premier buton. Ils se sont fait la main avec le premier buton, et après, tout s’est bien déroulé et dans les délais impartis", se souvient Kevin Moreau, ajoutant qu’il a apprécié la réactivité de l’intervention des techniciens de chez Groundforce lors des interventions de mise en charge des butons.
"Groundforce est un fournisseur, mais avant tout une société de services. Nous répondons à un besoin en étudiant avec nos clients les spécificités de chaque projet. Groundforce est en mesure de travailler sur les grands projets avec des entreprises françaises renommées, mais pas uniquement puisque nous sommes aussi spécialisés dans les travaux d’infrastructures de toute taille, notamment pour des immeubles de bureaux" , conclut Albert Marini, ingénieur grands travaux pour Groundforce, en charge de ce chantier.